La croyance Koshin au Japon

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image008 Koshin est une religion populaire qui prend ses racines dans le taoïsme chinois. Cette croyance a été ensuite adoptée par le bouddhisme au Japon. La plus ancienne preuve officielle de la croyance Koshin est un document rédigé en 838 avant notre ère par Ennin, un moine japonais qui avait visité la Chine.

L’idée principale de cette croyance repose sur 3 vers malfaisants dénommés Sanshi qui habitent le corps de chaque être humain et sont en contact avec les bonnes et mauvaises actions de chaque personne. Durant la nuit du Koshin (la nuit du Koshin a lieu tous les 60 jours) et seulement lorsque les personnes sont endormies, les Sanshis quittent leur corps et montent au ciel afin de rendre compte des péchés de chacun. Sur la base de ces informations, Ten-Tei décide de punir les mauvais comportements rendant les personnes malades, abrégeant leur vie, et même dans les cas extrêmes, en y mettant fin.

Certains adeptes essayent donc d’avoir une vie sans malfaisance. Ceux qui n’y sont pas parvenus, essayent alors de rester éveillés toutes les nuits du Koshin car c’est le seul moyen d’éviter que les Sanshi quittent leur corps.

On pense que cette religion vient du Japon, pendant la période Heian Era (794-1185 avant notre ère) et était au départ populaire uniquement dans l’aristocratie.

La coutume de rester éveillé est appelée « Koshin-Machi ».

 

Pendant les toutes premières années, il s’agissait essentiellement de fêtes nocturnes.

Au début de l’ère Edo (1600-1868 avant notre ère), Koshin-Machi s’est répandu dans les classes sociales plus populaires, et les cérémonies ont pris un caractère plus sérieux.

 

C’est à cette époque que 2 gardiens des divinités de Koshin ont été ajoutés à la croyance.

L’un est Shoumen-Kongou, un redoutable dieu au visage bleu et doté de 6 bras. Il s’agissait originellement d’un démon qui amenait des maladies. On ne sait pas pourquoi Shoumen-Kongou est devenu une divinité Koshin, mais on suppose que les gens espéraient que ce démon rende malade les Sanshis et les protège de Ten-Tei. Ont ensuite été ajoutés trois singes se couvrant les yeux, la bouche et les oreilles avec leurs mains. On les appelle Mizaru (l’aveugle), Iwazaru (le muet) et Kikazaru (le sourd). Le suffixe « zaru » (ne pas) d’un point de vue phonétique, sonne de manière similaire à « saru » (singe). De plus, le mot « saru » signifie aussi « s’en aller » et concerne le « mal ».

 

On ne peut assurer avec certitude que les 3 singes proviennent de la croyance Koshin. Il n’est pas impossible que leur origine vienne d’un jeu de mot. On pense que grâce aux singes, les Sanshis et Ten-Tei, ne pouvaient pas voir, dire et entendre les mauvaises actions de leur propriétaire.

 

Pendant l’ère Edo, de nombreux symboles des gardiens du Koshin furent créés. Des statues de Shoumen-Kongou, avec les trois singes, furent placées dans les sanctuaires (Koshin-do). Des sculptures de Shoumen-Kongou furent taillées dans des blocs de pierre (Koshin-to) et placés autour des lieux d’habitation. Ces Koshin-to peuvent être différents les uns des autres et dépendent de l’année et aussi de leur région de création.

 

Les plus récents ne représentent que des caractères japonais et les plus anciens incluent Shoumen Kongou, avec un, deux et le plus souvent 3 singes.

 

Les stèles en pierre de Koshin peuvent aussi être retrouvées dans différentes régions du Japon, mais beaucoup d’entre elles ont été sérieusement endommagées par la corrosion. Heureusement, il y a un certain nombre de personnes au Japon qui essayent de conserver ces pierres en les déplaçant dans des zones protégées, souvent dans, ou aux alentours, de temples ou de sanctuaires.

D’autres témoins de la croyance Koshin sont des parchemins utilisés pendant la période Koshin-Machi représentant Shoumen-Kongou accompagné quelquefois d’un ou deux, et bien plus tard, de 3 singes.

 

La coutume du Koshin a presque disparu à ce jour et la plupart des japonais ne savent même pas qu’une telle coutume a jamais existé.

 

Note : pour certains collectionneurs des singes de la sagesse cela peut être un « choc » d’apprendre que leurs singes bien-aimés sont seulement un attribut et non pas le principal sujet de cette croyance populaire japonaise et aussi de savoir que les 3 singes ne sont pas aussi anciens que ce que l’on a souvent dit. Mais cela ne rend pas ces singes moins intéressants pour autant. C’est quand même un remarquable et facilement compréhensible symbole religieux, émouvant pour la plupart des personnes de toutes les races et de toutes les cultures.

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